vendredi 27 juin 2014

De Chamonix au Verdon : le plan B


Au départ il y avait cette envie de Jean Paul de retourner grimper sur les lumineux granites d'altitude qu'offre le massif du Mt Blanc. 

Nous y avons déjà fait pas mal de voies ensemble et nous aimerions retourner au Grand Capucin pour faire cette fois-ci la voie Bonati. Les prévisions météo semblent correctes, même si des orages semblent inévitables les après-midi.
L'arrivée de Jean Paul est retardée par la grève SNCF et c'est vers 14h que nous encordons au départ de la voie Contamine en face sud de l'Aiguille du midi. Mon compagnon est bien en forme, en deux heures, la voie est pliée et l'on gagne le refuge des Cosmiques largement à l'heure pour le diner et la suite du programme. Sans doute une voie vers la pointe Lachenal pour demain, histoire de s'acclimater en douceur.


Mais au réveil... Surprise ! Il neige, on est dans la « cousse » et le vent d'ouest est soutenu. Comme quoi, la météo n'est pas une science exacte.

On remonte l'arête des Cosmiques dans une ambiance hivernale, puis on fait un point météo à Chamonix devant un café. 

Les prévisions ont changées, elles sont beaucoup plus pessimistes et il y a peu de chances que l'on arrive à grimper quoi que se soit d'intéressant en altitude pour les trois prochains jours, que se soit en Suisse, Italie ou Ecrins. Nous n'avons pas très envie de faire des courses faciles dans le mauvais temps, ou même d'aller grimper dans les Aiguilles Rouges. Comme disait Georges Livanos : « Quand on a chassé le lion, le lapin c'est petit ! »
Nous donc décidons donc de prendre immédiatement la route pour les gorges du Verdon. Là au moins la météo semble meilleure et quoiqu'il tombe du ciel, nous pourrons grimper.
Quelques heures après avoir quitté les rochers givrés à 3800 m, nous traversons le plateau de Valensole et ses champs de lavandes en fleur, pour arriver à La Palud sur Verdon à l'heure de l'apéro. Quel contraste !

Le choix a été le bon, et pendant trois jours, nous aurons notre saoul d'escalade, de vide et de belles ambiances. Certes ce n'est pas le même jeu et il aura fallu jongler un peu avec les expositions et les horaires pour toujours grimper avec de bonnes conditions, mais quel bonheur de grimper en t-shirt avec un petit vent en guise de climatisation.



En trois journées, nous aurons pu gravir les itinéraires : Tandem pour une évidence à l'Estellié, Ras le Bolchoï à l'Imbut, Ritmo Jazz à la Dent D'Aire, Gueule d'amour et Ticket danger à l'Escalès.
Un festival de belles longueurs dans le cadre toujours aussi grandiose du Verdon.




Un grand merci et bravo à Jean Paul pour ton sens de l'adaptation et ton efficacité dans les voies.





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