Ce printemps a été bien pourri en ce
qui concerne la météo dans les Hautes Alpes. Pour échapper aux
dépressions qui se succèdent, j'ai décidé de partir grimper à
Kalymnos. Lise m'accompagne et nous rejoignons là bas mon ami suisse
Simon ainsi que d'autres grimpeurs de Zermatt.
Je n'étais encore jamais allé grimper
sur cette île malgré les récits enthousiastes de tous ceux qui
m'avait précédé. J'ai toujours eu peur d'être déçu par une
escalade et une communauté de grimpeurs stéréotypé. Je me méfie
aussi souvent des climats chaud et en bord de mer, m'accommodant fort
mal de la chaleur humide quand je grimpe !
En fait, je dois bien avouer que je
comprends le succès de ce lieu : des escalades hors normes, une vie
facile et peu onéreuse, les joies de la mer, du choix pour tout les
niveaux, et aussi quand même des cotations très bon marché dans
certains secteurs. (Ici certains 8a ont la saveur du 7b !)
Du coup il serait facile de croire que
l'on a fait des performances, et focaliser sur les chiffres plutôt
que sur la beauté des itinéraires en rentrant à la maison. Bref
grimper ici, c'est bon pour l'égo et ça fait marcher le tourisme !
Je n'ai pas ressentie à Kalymnos,
l'énergie qui se dégage de certaines falaises telles que Céüze,
Buoux, le Verdon... Une énergie et une histoire qui transpire et qui
donne envie de donner le meilleur de soi même, d'être à la hauteur
du site.
Malgré tout, je me suis vraiment
régalé à grimper là bas et le conseille à tous ceux qui ont
envie de vacances et d'escalade paisible à partager en famille ou
entre amis de niveaux hétérogènes. Kalymnos c'est top.
Ps : un petit coup de gueule à tous
ceux qui utilisent la magnésie, mais jamais la brosse pour nettoyer.
Si vous aimez l'escalade, entretenez votre terrain de jeux. L'état
de certaines voies est déplorable.