lundi 14 avril 2014

Escalade à Wadi Rum Jordanie



Les parois du Massif de Wadi Rum en Jordanie sont uniques au monde. 

J'avais toujours eu le projet de venir grimper sur ces montagnes de grès dont les couleurs et l'extravagance des reliefs m'aguichaient chaque fois que j'en voyais des photos.
Pour tout un tas de raisons, je n'y avais pourtant jamais mis les pieds. Cet automne encore j'avais loupé le coche quand Fred m'avait proposé de le guider là bas. J'étais très enthousiaste, jusqu'à ce que je m'aperçoive que mon passeport avait expiré !
Alors quand sa femme Sonia m'a demandé de partir avec elle ce printemps, j'étais aux anges. Pourtant, cela a encore failli être un rendez-vous manqué. En carafe sur le bord de la « tangentiale » de Turin, après avoir cassé le moteur de son véhicule en nous rendant à l'aéroport, le doute a plané un instant !
Quelques coups de fils, assistance, taxi... le soir même nous étions au village de Rum et Sonia aura une nouvelle voiture à son retour.



Nous grimperons six jours d'affilés, sans pause tourisme, car Sonia a déjà fait deux séjours ici. Moi je reviendrais assurément pour grimper et rendre visite aux autres coins célèbres du pays (Petra, Aqaba, Jerash, mer morte...)




Dès le premier coup d'oeil, j'ai adoré ces falaises où l'eau et le vent se sont associés pour créer des reliefs uniques. Tantôt l'impression de voir de minérales cathédrales gothiques ourlées de milles gargouilles, ou alors d'immenses cierges dont la cire fondue aurait dégouliné en grosses boursouflures.
J'ai aussi beaucoup aimé le caractère de l'escalade. Elle est libre et « traditionnelle » dans le sens ou l'équipement en place est rare et qu'il faut se protéger à l'aide de moyens naturels : friends, coinceurs, sangles...
Le rocher est très adhérent, mais reste fragile et demande un peu d'attention, les descentes peuvent être complexes et la recherche d'itinéraire fait partie du jeu. Se faire mal ici ne doit pas être drôle. Bref grimper à Rum reste une pratique aventureuse qui demande des qualités de grimpeur alpin plus que de gymnaste.
Cela me fait penser à un mix de Dolomites et d'Utah. Dolomites pour l'ingéniosité et sinuosité des itinéraires classiques qui louvoient entre les strates pour cheminer au plus simple.
Utah pour la splendeur des paysages, et les nuances de couleurs du grès. Du rouge au noir en passant par l'orange et le jaune : comme souvent les teintes donnent une bonne indication sur la qualité de la roche.
Les deux journées passées dans le calme de Barrah Canyon m'ont enchanté. Après l’action de l’escalade, le charme d'un bivouac dans le désert à la belle étoile et au coin du feu n'y est sans doute pas étranger.




Nous n'aurons pas fait de « voies bédouines » ces cheminements astucieux, parcourus par les chasseurs bédouins depuis l'antiquité pour traquer l'Ibex (bouquetins). Sonia a déjà fait quelques classiques du genre lors d'un précédent trip. 




Bon vous l'aurez compris je rentre enchanté de ce trop court séjour et il faudra revenir pour découvrir encore une multitude d'itinéraires de tous niveaux. Depuis la randonnée jusqu'aux escalades pour grimpeurs experts, l'ambiance y est tout simplement extraordinaire.




Un grand merci à nos hôtes Ali Hammad, sa femme Alia et leur petite famille pour leur gentillesse, disponibilité et hospitalité. www.wadirumdesert.com

Un immense merci et bravo à Sonia.

Un grand merci aussi à ma chérie qui s'occupait seule de notre bébé pendant ce temps.

Et vous à quand votre tour ? Regardez la vidéo ci dessous pour vous donner une idée.



Vous pouvez également visiter ma page Facebook pour un plus large album photo.



Aucun commentaire: