Il suffit de jeter un oeil sur la carte
du massif du Mt Blanc pour se rendre compte que l'ossature
orographique autorise toutes sortes de combinaisons. Un cheminement
saute aux yeux : celui qui consiste à enchainer le fabuleux parcours
d'arêtes en traversant les Dômes de Miages, l'Aiguille de
Bionnassay, pour finir au sommet du Mont Blanc.
Cette longue
chevauchée d'arêtes, connue sous le nom de « traversée
royale » était le rêve de Philippe et il vient de le réaliser
à mes cotés. Une météo parfaite et des conditions de gel nocturne
suffisantes nous ont permis de mener à bien cette grandiose course
où l'altitude, l'espace et la lumière ont été nos compagnons
durant trois journées. Une ascension où nous avons eu le sentiment
d'évoluer entre terre et ciel, à la frontière entre deux mondes :
celui de la vallée aux sombres verdures en bas, et l'autre, celui
des séracs bleutés et des corniches de neige scintillantes.
Philippe
a bien supporté l'altitude et n'a pas faibli dans la longue journée
entre le refuge Durier et le sommet du toit de l'Europe. Un grand
bravo Philippe, tu m'as réellement impressionné !
dimanche 11 juillet 2010
vendredi 2 juillet 2010
Mont Blanc - Innominata intégrale
Ca y-est, me voilà de plein pied dans ma saison d'été. Ces derniers jours j'étais dans le massif du Mont Blanc, d'abord avec Nathanaël avec qui nous avons gravit le toit de l'Europe par la voie normale. Un grand bravo et merci à toi Nath pour ton efficacité et ton agréable compagnie.
Le jour même Jean-Paul me rejoint et
nous montons à Torino afin de commencer son acclimatation et gravir
la Dent du Géant le lendemain.
La météo est bonne, alors nous en
profitons pour allez gravir le Mont Blanc par l'une des plus belles
manières qui soit : l'arête de l'Innominatta intégrale. Ce
fabuleux parcours commence au Col de l'Innominata pour finir à 4807m
via le bivouac Eccles.
Si les difficultés techniques sont modérées,
il s'agit bel et bien d'une grande course où pendant deux jours
d'escalade, l'impression de sauvagerie et de solitude seront renforcé
par le fait que nous sommes la première cordée de la saison. La
montagne est très enneigée, les corniches nombreuses et aériennes,
la trace à faire parfois pénible. Coincé entre les majestueux
piliers du Freney à l'Est et ceux du Brouillard à l'Ouest, la
beauté de l'itinéraire est à couper le souffle (dans les deux sens
du terme !).
Dans ma présentation des grandes courses, j'explique
que plus qu'un très haut niveau technique, elles demandent des
qualités de montagnard tout terrain et une excellente condition
physique. Jean Paul aura pu goûter toute la valeur de ces mots, mais
il a été solide et à la hauteur de l'itinéraire. Un grand bravo
et merci, tu peux rejoindre la Bretagne la tête haute et remplie du
bonheur que l'on découvre dans les yeux de ceux qui descendent de là
haut !
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